Je suis depuis quelques mois maintenant délégué de la ligue des Optimistes (www.liguedesoptimistes.fr) ligue aux très belles valeurs, soutenue par des personnalités porteuses telles Matthieu Ricard ou Eric Emmanuel Schmitt.
Par cette ligue j’ai organisé des “dîners des Optimistes” avec courtes conférences sur l’Optimisme (un optimisme d’action et non un optimisme de refus de regarder la réalité quand elle est noire !) et avec partage collectif sur ce que pourraient-être les actions et les projets de l’Optimisme. Optimisme et Entreprises / Optimisme et Santé / Optimisme et Éducation / Optimisme et Territoires.
Ces échanges m’ont rendu encore plus évidents la grande mutation qui est attendue pour nos sociétés et organisations : la révolution de l’humain, non dans le sens syndicaliste et revendicatif, mais dans le sens du besoin d’accomplissement de la Pyramide de Maslow et de prise en compte de notre environnement de vie.
Objectivement, quand on regarde l’évolution de la société depuis 100 ou 200 ans, il apparaît que l’on a toutes les raisons d’être très optimistes. En 100 ans l’espérance de vie, s’est accrue de 20%, la mortalité infantile été réduite de 90%, la polio, la lèpre, la variole, la tuberculose font pratiquement partie du passé. Les grandes famines ont très largement disparues et la sous nutrition a été réduite d’un facteur 3, le nombre de morts par guerre divisé par plus de 10 malgré la guerre en Syrie. Nous changeons de linge tous les jours, n’allons plus au puits chercher notre eau, ni aux toilettes au fond du jardin. Nous avons des voitures, avec airbag et air conditionné, voyageons en avion. Par internet la connaissance et la créativité mondiale n’ont jamais été aussi hautes.
Bref, nous avons toutes les raison objectives d’être optimistes et la société industrielle moderne y a largement contribué.
Alors pourquoi, ce sentiment généralisé de pessimisme, de mal être et d’insatisfaction ?
Au delà des explications classiques – propension Française au pessimisme – média centrées sur les mauvaises nouvelles (les gens heureux n’ont pas d’histoire !), une autre explication m’est apparue évidente.
C’est justement le fait que l’on ait obtenu ce dont on n’aurait jamais rêvé qui exacerbe les manques fondamentaux inhérents à cette société moderne :
- la perte de sens humain, rendue d’autant plus visible que l’on n’est plus (ou moins) dans la lutte pour la survie
- la destruction de notre environnement et de ce qui de tout temps a été le creuset du bien être de l’homme : la nature qui nous environne.
Alors, plus que jamais, il est temps je crois, de passer à de nouvelles formes de gouvernance, de création de richesse et de conduite d’entreprise.
Frédéric Laloux, dans son livre “Reinventing organizations” parle des nouveaux stades verts et opales des organisations.
Même si l’organisation passée et actuelle des entreprises, hiérarchisées ou dirigistes, innovantes, par projets ou par objectifs a formidablement réussi à créer une incroyable richesse et incroyable mutation.
Même si l’on peut craindre de bouleverser une organisation “qui gagne”, il faut se rendre compte que ces modes d’organisation ne “gagnent” pas sur la destruction de notre environnement ni sur notre besoin d’appartenance, de reconnaissance et amitié humaine.
Il faut donc encore évoluer !
Des moyens existent. Beaucoup d’entreprises déjà ont lancé le mouvement. Avançons ensemble dans ce sens. On aura des écueils et des difficultés, le temps de trouver les bons réglages, mais c’est là que se trouve l’avenir de l’homme et l’avenir du monde.
Je suis résolument Optimiste et Optimiste d’action !
(Article publié séparément dans NWOW – New Ways Of Working)
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