C’est un fait, les territoires vont mal.
Les villes centre des grandes métropoles captent la population et l’activité économique. Les grandes surfaces et les livraisons par internet vident les centres ville de leurs magasins, les « rationalisations » économiques amènent à fermer des administrations.
Le constat est connu et l’action évidente (?) : dans l’esprit général il faut désenclaver ces territoires, favoriser les mobilités, recréer des magasins de proximité, conserver des administrations dans les petites villes et villages.
Ça parait logique.
Mais finalement, n’est-ce pas une erreur de jugement ?
N’est-ce pas tout centrer encore sur la relation économique, et même, tout centrer sur la consommation – de biens et de services ? Société de consommation quand tu nous tiens !
Réfléchissons différemment :
Le besoin naturel et fondamental de l’Homme après qu’il ait de quoi se loger,
vivre et se nourrir est un besoin de
lien !
Aujourd’hui, et demain un peu plus, on peut très bien répondre à nos besoins matériels sans commerces locaux et avec un minimum de service public locaux … !
Amazon, Google, le numérique et d’autres sont puissants et de mieux en mieux implantés pour répondre à cela.
Il sera difficile et coûteux de résister à ce mouvement.
Comme en judo, plutôt en profiter que s’opposer.
Mais alors comment
faire pour le besoin de lien ?
Plutôt que de penser toujours magasins, administration, échange monétaire ou
subventionné, ne devrait-on pas réfléchir justement, directement aux solutions intrinsèque à cette création
de lien ?
Quel nouvel éco-système inventer pour permettre la rencontre, la culture en commun, la danse en commun, la poterie en commun, les partages spirituels, le bien-être et le bien vivre ensemble ?
Comment, en même temps, recréer cette solidarité qui vient du terrain et de ce qu’on fait et vit et non une solidarité virtuelle et déshumanisée qui vient de Paris, de nos impôts et de ce que l’autre fait !
Comment-être autonomes avec nos propres valeurs personnelles, humaines et professionnelles!
J’ai construit il y a quelques années avec mon ami Francis Senceber, un nouveau modèle économique et social pour les territoires.
Comme Androïd et Apple (IOS) qui ont créés un éco système (une plateforme) sur lesquels d’autres ont créé de la richesse (les applications et leurs usages), il est possible de créer un éco système local et vertueux, auto-générateur de richesse et de lien.
C’est un système organisé et mouvant à la fois, qui porte de nouveaux liens, de nouvelles activités, de nouveaux métiers et de nouveaux savoir-être.
Il est porté par nos forces locales et en même temps par l’utilisation de la richesse numérique à disposition. Il commence par une nouvelle économie du partage.
Sur ce gâteau, une belle cerise : un impact écologique amélioré et une fracture sociale qui se réduit.
Il peut-y avoir de nombreux autres systèmes, mais ça commence par la nécessité de penser en dehors des vieux shémas !
On en parle ?
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