Dans mes interventions je parle souvent de la nécessité de construire un plan d’action.
Souvent la réponse qui m’est donnée en toute bonne foi : « mais on a un plan d’action puisqu’on agit ».
Et là, de me citer toutes les actions déjà menées ou en cours et souvent bien pensées d’ailleurs.
Choc culturel !
Effectivement je ne connais guère de société et guère de responsable qui n’agisse pas et ne cherche pas à solutionner les problèmes et à progresser.
Alors pourquoi un plan d’action ?
Et puis, c’est quoi un plan d’action ?
Un plan d’action :
C’est la définition formalisée, rendue lisible et partageable de l’enchainement des actions ou de leur concomitance pour atteindre un but fixé.
Pourquoi formalisé ?
- Parce que le fait de formaliser oblige à se poser les bonnes questions, à repérer les incohérences, les enchainements impossibles, les prérequis non acquis, les moyens à mettre en place, les accompagnements à faire
Pourquoi rendu lisible ? – idéalement visuel …
- Parce qu’un plan d’action concerne la plupart du temps plusieurs ou de nombreux acteurs
- Parce que l’information passe à 80% par les yeux et à 20% par les mots
- Parce que le fait de rendre visuel va permettre de regarder tous ensemble la même chose et de se construire tous ensemble une même vision des étapes, des difficultés, des points à modifier
- Parce que l’affichage d’un plan d’action visuel va permettre de tous les jours le voir avec un œil différent et de l’ancrer peu à peu. L’envisager comme un tableau indicateur ou un tableau de bord
- Parce qu’enfin, toute la hiérarchie, de l’opérateur au Directeur Général, partagera la même vision de l’objectif et des étapes et pourront concourir ensemble à mettre en cohérence les exigences, les volontés, les actions et les moyens et à s’apporter les appuis mutuels.
Un format A0 ou A3 …
Pour ma part, j’aime souvent inscrire un plan d’action sur un format A0 affiché dans les lieux de l’action et rendant visible avec flèche montante
- La vision ou la cible visée (intention stratégique du plan d’action)
- L’enchainement des macros-actions (conduire tel chantier … /mettre en place tel système … / former … / mettre en place les indicateurs … / etc.)
- Le regroupement dans des métas-étapes ou métas-thèmes qui vont ancrer en chacun la logique de l’action (exemple : année 1 : structurer / année 2 : déployer / année 3 : mettre en amélioration continue …)
Un plan d’action fédérateur !
Chacun construira son plan d’action selon la logique de sa cible et de ses moyens, mais il est important :
- Que la cible soit claire (vision)
- Que les grands principes soient lisibles (métas-étapes)
- Que l’enchainement des actions parle à tous
- Que le format soit visuel (format A3 ou A0) partagé et sous les yeux de tous
- Que des rituels, devant le document affiché, organisent la présentation et l’échange initial avec tous les partenaires puis le pilotage et la communication d’avancement.
Mobilisation et alignement.
Le plan d’action visuel et cohérent permet ainsi :
- De construire la mobilisation commune horizontale et verticale
- De garantir l’alignement et la cohérence des efforts et des moyens.
On s’inscrit ici dans l’un des attributs du Management Visuel.
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